COMPTE RENDU DE BARCELONE

I. Une agriculture en difficulté[1] a) La population paysanne et la répartition des exploitations familiales selon leur taille. 

            L’agriculture constitue un segment important de l’économie égyptienne. La contribution de l’agriculture au PIB s’est vue néanmoins progressivement réduite de 33 % en 1960 à 17 % en 2000. En outre, l’agriculture n’absorbe plus que 29 % de la population active contre 49 % en 1960. La moitié de la population égyptienne étant encore rurale, une part décroissante de cette dernière étant exclusivement paysanne (vivant de revenus agricoles), il est certain, en dépit de l’absence de statistiques officielles à ce sujet, que le monde rural abrite un nombre de travailleurs « non-employés » ou « sous-employés » qui n’a cessé de croître au cours des dernières décennies.

 

La population paysanne est majoritairement composée de petits exploitants, de moins

2 feddans[2] et de paysans sans terre. Les exploitations agricoles familiales se répartissent comme suit, selon la taille

 Caractéristiques des petits paysans en Egypte[3] 

  Individus % d’individus titulaires ayant une autre occupation
Classes de titulaires en feddan Nombre Surface (Feddan)
Sans terre 821.188 0 64%
Moins de 1 Fed 1.615.267 722.193 50%
( 1 – 2 ) 880.952 1.116.985 29%
( 2 – 3 ) 516.846 1.154.031 23%
( 3 – 4 ) 239.031 768.554 23%
( 4 – 5 ) 107.349 453.340 22%
( 5 – 7 ) 168.945 919.479 19%
(7 – 50) 179.932 2.483.276 28%
( 50 – 100 ) 5.528 348.492 36%
100 à + 2.281 443.427 44%
Total 4.537.319 8.409.777 42%

 

 « Titulaire agricole » (de l’anglais agricultural holder) est définit comme une personne cultivant une terre, soit en étant son propriétaire, son locataire ou en en partageant sa production (fermage). La majorité de ces 4.541.884 « titulaires agricoles » sont des individus (99,9%), le reste consistant en entreprises et entités gouvernementales. Toutefois, 18% se déclarent sans terre, bien que possédant néanmoins un avoir minimum tel que des vaches ou des chèvres. Les 36% de paysans (1.615.267) détenant moins de 1 feddan possèdent en vérité 8,6% du total de la terre agricole égyptienne. Ensemble, ces très petits paysans et les paysans sans terre représentent 54% du nombre total de « titulaires agricoles ». La classe moyenne de la paysannerie détenant entre 7 et 50 feddans représente 4% des titulaires (179.932) et possède 30% de la terre.

La moyenne nationale de terres agricoles par paysan égyptien est de 2,4 feddans, alors que la moyenne pour les grands propriétaires, possédant au-delà de 50 feddans, est de 100 feddans par tête. 

Fait remarquable, la moitié des paysans possédant moins de 1 feddan de terre exercent une autre occupation (vendeur, mécanicien, instituteur, etc.) en plus de celle d’agriculteur. Cette proportion de titulaires ayant une autre occupation tend a diminué avec l’augmentation de la surface cultivée, mais remonte pour les
classes de grands propriétaires (plus de 50 feddans) qui ont naturellement d’autres occupations professionnelles.

 

b) Agriculture, Agroalimentaire et dépendance.

 

La croissance de la valeur de la production agricole est chiffrée à 2,9 % l’an pour la période 1982-1997 par les statistiques officielles, un taux supérieur à celui de la croissance de la population (2 %). Cette croissance est cependant le produit presque exclusif d’une substitution à la production des cultures d’exportations traditionnelles (coton) par des produits destinés également à l’exportation, mais à haute valeur ajoutée (fruits et légumes et productions animales), qui a eu pour prix une importante dégradation de l’autonomie alimentaire du pays. En 2000, les importations égyptiennes représentent 48,6 milliards de livres égyptiennes (LE) contre 16,2 milliards LE pour les exportations. Le déficit commercial est même proportionnellement plus important dans le secteur agricole puisque les importations représentaient 9,1 milliards LE en 2000 contre seulement 1,3 milliards LE pour les exportations (dont seulement 673 millions LE pour le coton, autrefois principale source d’entrée de devise). Le déficit de la balance agricole représente actuellement un tiers de celui de la balance commerciale de l’Egypte. Durant la décennie 1990, la production agricole égyptienne ne couvrait 50 % de la consommation de blé et 85 % de celle de maïs, 57 % de celle des huiles végétales, 67 % de celle du sucre, 74 % de celle de poisson et 80 % de celle de viande rouge. Les choix effectués dans le cadre de la politique libérale menée au cours de ces trois dernières décennies ont donc eu pour conséquence d’accroître de façon importante la dépendance alimentaire du pays.

 

Enfin, on a assisté au cours de ces dernières décennies à une diminution de la surface agricole cultivée. Depuis les années 1970-1980, la croissance démographique urbaine n’est plus absorbée par les tissus existants mais génère un étalement sur les surfaces agricoles. La dérégulation de l’agriculture a d’autre part rendu possible la transaction du sol et le transfert des usages agricoles aux usages urbains. Depuis le milieu des années 1970, l’urbanisation empiète sur les terres agricoles , alors que l’Egypte souffre déjà, à l’exemple de la Chine, du Vietnam et du Bangladesh, d’une extrême rareté des terres arables (le Delta et l’étroite vallée du Nil) rapportées à la population paysanne.

 

c) Stratégies de survie dans les villages face aux démissions de l’Etat

 

Si la déréglementation économique de l’agriculture (abandon des subventions au intrants agricoles et jeu totalement libre des mécanismes du marché des produits agricoles) n’a pas eu que des effets négatifs, puisque les prix d’achats « libres », plus favorables aux producteurs que ne l’étaient les prix administrés, ont favorisé la croissance des revenus agricoles et de la production vivrière (augmentation des surfaces et rendements céréaliers). Cette production a cependant tendance à plafonner et l’extension de l’agriculture sur les terres désertiques, laissée maintenant à la libre initiative de grosses entreprises privées visant des spéculations agricoles d’exportation, ne sert guère les objectifs de réduction de la dépendance alimentaire.

L’Etat a certes encore investi dans des infrastructures « pharaoniques » de bonification, tel le canal et projet de Tochka, mais plus personne n’est maintenant capable de juger de l’efficacité à long terme d’un tel projet, aussi bien dans le domaine de la production alimentaire que celui de l’extension du territoire agricole, sensée « décongestionner » les zones agricoles traditionnelles surpeuplées de la Vallée.

Ces interventions étatiques ne favorisent nullement la petite paysannerie ultra majoritaire. Le morcellement continuel des exploitations de cette dernière et la « libération » des loyers agricoles connaissant une hausse impressionnante, font que les revenus agricoles moyens de cette catégorie d’agriculteurs déclinent régulièrement,  en dépit, des prix plus élevés consentis aux producteurs. Est-ce à dire que l’on assiste à un pur et irréversible appauvrissement des ménages pratiquant la petite agriculture ? Il faut ici nuancer. En tant que « paysans » la majorité de ces ménages certes s’appauvrit (rares sont en effet ceux qui peuvent développer des cultures à hautes valeurs ajoutées telles que les arbres fruitiers, les fleurs ou les plantes médicinales), mais les ménages paysans deviennent de moins en moins purement paysans. Ils développent, essentiellement par la multiplication des sources de revenus non agricoles apportés au « pool familial », par les différents membres du ménage et par la pluriactivité du chef de ce dernier, tout un ensemble de stratégies de résistance à l’appauvrissement, favorisées par les opportunités d’emplois, en grande partie « informels », induis par la densité rurale elle-même. Beaucoup de villages égyptiens ont en effet la taille – si ce n’est les équipements – de petites villes. Les activités de services en tous genre, liés à des aspirations et modes de consommation auparavant seulement urbains, s’y multiplient, bien au delà de l’artisanat rural traditionnel lié à l’entretien des seuls instruments de production agricole (on peut faire réparer véhicules, réfrigérateurs ou télévisions, voire magnétoscopes au « village », une offre locale de transport en commun privés (microbus, taxis collectifs, ou tok-tok) permet d’aller, à n’importe quel moment, vers les autres gros villages et les villes les plus proches, les divers petits métiers du bâtiments y trouvent des débouchés, etc.). Ce processus est lui-même facilité par le fait que beaucoup de villages sont maintenant importateurs nets de revenus gagnés ailleurs (en ville, en émigration à l’étranger). Il reste cependant bien difficile d’envisager la « soutenabilité » et les limites de ces stratégies multiples de résistances à l’appauvrissement et la « croissance sur place » ne sera sans doute pas illimitée…

  d) La question (stratégique) de l’accès de la terre : De la réforme à la contre réforme agraire. 

La réforme agraire fut mise en place en Egypte à l’époque nassérienne par le biais d’un ensemble de lois promulguées en 1952, 1961 et 1969. Elle permit d’abord un transfert de la propriété de la classe des latifundiaires en faveur des couches de paysans moyens. Elle reposait également, pour l’exploitation de la terre par les paysans non propriétaires, sur la création de plafonds pour les taux de location des terres agricoles, plafonds fixés et contrôlés par l’Etat. Elle s’organisait autour de coopératives (chargées de la gestion des crédits et de la commercialisation) qui représentaient des « centres de pouvoir » dont l’Etat était contraint de reconnaître la légitimité et qui constituaient ainsi en principe un partenaire dans la négociation des politiques agricoles mises en place au niveau étatique. Elle permit enfin d’assurer une croissance modeste mais néanmoins réelle des productions alimentaires de base qui maintenait cahin caha une autonomie alimentaire du pays. Cependant, cette réforme agraire laissait pour compte les paysans sans terre et l’écrasante majoritaires des minifundiaires, exploitants de moins d’un feddan (un demi hectare), qui n’avaient pas le droit, quant à eux, à l’attribution de terres.

 

Dans ce contexte, une remise en cause progressive de la réforme agraire a été entamée au cours des trois dernières décennies, avec comme mesures principales :

 

                          la suppression des coopératives agricoles dans le cadre desquelles s’organisait la gestion des crédits agricoles dorénavant transférée aux banques, par deux lois en 1976 (loi 117) et en 1980 (loi 122)

                          révision à la hausse des taux de fermage régulé par la loi en 1978 et 1980

                          relèvement de la superficie de la propriété maximale permise à 2000 feddans pour un individu, 3000 pour une famille et 10 000 pour les sociétés de propriété anonymes

                          la suppression progressive des subventions aux intrants agricoles à partir de 1992

                          la mesure la plus représentative est la loi 96 promulguée en 1992 (prenant effet en 1997) qui abolie l’intervention de l’Etat dans la fixation des rentes foncières, « laissées à l’appréciation du marché » et qui autorise les anciens grands propriétaires, sous certaines conditions, à récupérer leurs biens

                          la possibilité donnée à des entreprises étrangères de se rendre propriétaires et d’exploiter les terres agricoles égyptiennes (loi 5, 1996)


II. LA REMOBILISATION PAYSANNE EN EGYPTE. 

a) Les comités villageois, une confédération syndicale en devenir.

 

            C’est la loi de 1992 qui occasionna la renaissance de la protestation de la paysannerie moyenne. L’Egypte a l’expérience d’un mouvement paysan important qui se dessinait dans les années 1940 et 1950. Influencés par les communistes, le mot d’ordre « la terre à qui la travaille » s’infiltrait dans les campagnes et alliait, pour la première fois, paysans sans terre, paysans pauvres et paysans moyens, entraînant une série d’évènements sanglants (Behietam, Koufour Negm). La réforme de 1952, si elle donnait satisfaction aux paysans moyens, laissait pour compte les paysans pauvres qui réagirent et réclamèrent la radicalisation de la réforme. Le village de Kamchich devint le haut lieu des luttes paysannes des années 1950 et 1960. La répression mise en œuvre par le pouvoir (assassinat d’un des leaders paysans, Salah Hussein) et le repli des communistes sur des positions de soutien au régime à partir de la moitié des années 1950 fragilisent le mouvement.

 

Le mouvement qui renaît ces dernières années est, jusqu’à présent, celui de la paysannerie moyenne (de 5 à 20 feddan) qui réagit aux mesures de libéralisation mises en place et en particulier à la loi de 1992 qui fragilise directement les paysans bénéficiaires de la réforme agraire. Au cours de années 1990, les mobilisations paysannes reçoivent le soutien de deux partis de gauche, le Tagamu‘ et le Parti Nassérien qui n’ont cependant pas tenté de leur offrir un cadre de représentation nationale unifiée. Le mouvement paysan lui-même reste émietté et s’organise principalement autour de comités villageois. Dans un contexte autoritaire, où la répression sape systématiquement toute lutte collective, il s’agit de considérer ce réseau de comités comme une confédération syndicale en devenir.

 

b) Chronique d’une mobilisation

 

La mobilisation se concentre principalement sur la question fondamentale de garantir l’accès des paysans aux terres qu’ils cultivent, accès qui est directement remis en cause par la loi de 1992. En effet, cette loi permet, sous certaines conditions, aux anciens grands propriétaires terriens de prétendre reprendre une partie des terres qu’ils avaient dû cédées aux paysans lors de la réforme agraire. On assiste ainsi à différentes tentatives de récupération de terres de la part des anciennes grandes familles de propriétaires terriens qui ont occasionné de très violents affrontements avec les paysans. Rappelons brièvement trois cas particulièrement révélateurs des tensions actuelles, qui se cristallisent autour de deux types de conflit[4] : l’expulsion de paysans fermiers qui travaillent depuis trois décennies les terres de grands propriétaires ; l’expropriation de paysans bénéficiaires de la réforme agraire.

 

                          Les évènements du village de Sarando[5], village situé non loin de Damanhour dans l’ouest du Delta du Nil, qui ont opposés les paysans fermiers d’un ancien grand propriétaire terrien, Salah Nawar, qui a tenté d’expulser ses fermiers de ses terres fin 2004. Celui-ci pénètre le 6 janvier 2005 dans le village, accompagné d’hommes en armes. Des combats ont lieu avec les paysans et un homme est tué dans le camp de Salah Nawar. Le lendemain, les forces de l’ordre interviennent aux cotés de Salah Nawar, pour arrêter les paysans récalcitrants, accusés de « vol de récolte » et de « possession illégale d’armes. Face aux violences policières, les paysans prennent le maquis, un petit nombre est arrêté ainsi que de nombreuses femmes restées au village (de nombreux témoignages parlent de torture) et sont traduits devant la justice. Une femme du village, Nafisa Zaki Al-Marakby, meurt à la suite des traitements infligés par les forces de l’ordre[6].

 

                          Les évènements du village de Dekernis, situé dans le gouvernorat de Daqhalia dans le Delta égyptien, où s’opposent les paysans et la famille Al-Itrabi[7]

 

                          Les évènements du village de Mit Shehala situé dans le gouvernorat de Manoufiyya dans le Delta égyptien, où s’opposent les paysans bénéficiaires de la réforme agraire et les héritiers de la famille de grands propriétaires Al-Faqi. Il s’agit du même scénario de répression une descente dans le village d’hommes armés à la solde du grand propriétaire (1 juin 2004) avec la non intervention de la police et de la justice ; une opposition des habitants du village et une mobilisation populaire hors du village

 

D’autres types d’affrontements ont également lieu, qui mettent aux prises les paysans à des tentatives de les expulser de leurs terres. Ainsi, les paysans des villages de Gorn El Howeha, El Ghaza et Abu Simble dans le gouvernorat d’El-Behira sont-ils opposés à la compagnie agricole Shamal El-Tahrir, liée au Ministère de l’agriculture, qui leur demande, sous peine d’expulsion, d’acheter les terres qu’ils cultivent qu’ils ont en fait déjà achetées et payées à la compagnie en question[8].

 c) Convergences Sud-Nord 

Le 30 avril 2005 fut organisé à Kamchich une journée de commémoration en souvenir du leader paysan Salah Hussein assassiné en 1966 à laquelle participa Gianni Fabbris (Altragricultura / Via Campesina).

 

Cette rencontre, la première du genre entre des paysans égyptiens et un membre d’une organisation paysanne étrangère, déboucha sur l’invitation par Via Campesina d’une délégation égyptienne au Forum Social Méditerranéen qui se tint à Barcelone entre le 16 et le 19 juin 2005. Une délégation égyptienne participa ainsi aux travaux du Forum paysan des peuples du pourtour méditerranéen organisé dans le cadre du FSMed. Une table ronde fut organisée avec pour titre « Le combat des paysans en Egypte ». Cette participation a d’abord permis de sensibiliser les organisations paysannes européennes à la dégradation de la situation agricole en Egypte, aux derniers développements des luttes paysannes et aux affrontements qui mettent aux prises les paysans et les familles d’anciens propriétaires terriens. Il s’agissait à travers cette rencontre de mettre fin à l’isolement des paysans égyptiens et d’inaugurer un
rapprochement effectif des luttes entre les deux rives de la méditerranée. Elle aura également permis à la délégation égyptienne de recueillir des informations, sur la situation des petites et moyennes exploitations européennes, sur le combat mené par les paysans des pays du pourtour méditerranéen.

 

En Egypte, les divers affrontements qui ont eu lieu ont également suscités l’intervention d’organisations de défense des droits de l’homme et d’organisations de la société civile aux côtés des paysans ainsi que nombre d’articles dans la presse nationale[9]. Le Land Center for Human Rights a ainsi rédigé un texte intitulé « Document Containing Farmers Rights and Demands in Egypt »[10], interpelle régulièrement les pouvoirs publics à propos de tel ou tel conflit[11] et publie des articles permettant de rendre publics certains évènements qui autrement ne seraient guère médiatisés[12].

 

Enfin, deux Cahiers paysans réunissant des textes publiés, des textes d’intervention, des témoignages ont été rendu public, le premier sur les rencontres de Kamchich, (14 juin 2005) et le deuxième, intitulé « Des évènements de Mit Shehala aux discussion de Barcelone », (septembre 2005). Principal outil de coordination entre les différents comités, ils permettent de centraliser les informations sur les luttes actuelles et d’organiser plus facilement leur diffusion.

 

Il s’agit désormais de mettre en œuvre cette solidarité paysanne internationale à l’échelle des villages, en organisant la visite d’une délégation internationale dans la campagne égyptienne, de multiplier les échanges de personnes, d’expériences militantes et d’informations. Ce que nous avons déjà commencé à Barcelone et continuons avec ce dossier.

 


[1] Se reporter à Samir AMIN, « La question agraire en Egypte, note de synthèse », à partir des travaux de l’Arab Research Center (ARC) et aux statistiques fournies par Ministère de l’Agriculture lors du recensement en 1999-2000

[2] L’unité de mesure de la terre en Egypte est le feddan. 1 feddan = 0,46 ha

[3] Données du recensement agricole 1999/2000, Ministère de l’agriculture

[4] Pour ces « études de cas », se repoter aux Cahiers « Des évènements de Mit Shehala aux discussion de Barcelone » (en cours de traduction) du Comité de soutien aux paysans bénéficiaires de la réforme agraire, rendus public début septembre, qui présentent un certains nombres d’informations très précises sur ces affrontements dans différents villages du Delta du Nil

[5] Ces évènements ont eu été les plus médiatisés dans la presse hors d’Egypte : Le Monde publie le 27 avril 2005 un article sur la situation dans ce village, à l’occasion du procès de sept paysans opposés à un grand propriétaire terrien (« Des paysans en révolte pour ne pas être privés de leur terre par des grands propriétaires », Le Monde, 27 avril 2005)

[6] Voir : Antiglobalisation Egyptian Group, « Egypte : Paysans expulsés de leurs terres en Egypte », www.ageg.net/news/sarandaw.htm, et le rapport intitulé « Torture Record in the ‘Year of the Reform’. A review » rendu public par l’Egyptian Association against Torture (EAAT) de juin 2005.

[7] Cf. Article dans le journal Al-Ahali du 2 juillet 2005, « Le spectre des seigneurs féodaux planent sur Dekernis – Les héritiers de la famille Al-Itrabi menacent les paysans »

[8] Cf. Lettre au Ministre de l’Agriculture du Land Center for Human Rights, « In Egypt, companies related to the ministry are defrauding farmers » 16 août 2005

[9] Se reporter aux Cahiers qui donnent les textes d’un certains nombres d’articles paru dans les journaux Al-Tagamu’ (journal du parti Tagamu’), Al-Fagr, Sawt al-Umma, Al-Muwatin al-hurr

[10] Voir le site du Land Center for Human Rights, www.lchr-eg.org, même s’il n’est pas remis à jour …

[11] Land Center for Human Rights, Lettre au Ministre de l’Agriculture : « In Egypt, companies related to the ministry are defrauding farmers », 16 août 2005 (version anglaise)
[12] Voir notamment : “A committee of 10 national associations and other foundations to follow up Bany Swief’s Document supporting farmers right in political participation and development”, Le Caire, 23/8/2005 (version anglaise) et “Laborers Protests in the Battle for Change: 21 strikes, 33 sit-ins, 5 protests, 50 gatherings”, Le Caire, 8/8/2005 (version anglaise)